SPIRITUALITÉ SUR RADIO-SILENCE.
16 mai 2012 - Méditation pour le temps présent par Paulette
Leblanc.
Et si
tout recommençait? (4)
Quelle vérité?
Les
catholiques croient en Jésus-Christ ressuscité. Ils croient aussi en sa
Présence réelle dans l'Eucharistie. Et nous savons que, lorsque nous
communions, nous sommes transformés en Christ. C'est nous qui assimilons le
pain, mais c'est la divinité de Jésus qui nous assimile. Chacun de nous devient
une cellule du Corps mystique et c'est alors que le vertige nous reprend. Dans
l'immensité infinie de Dieu, chacun de nous reste à sa taille, à son échelle.
Et nous sommes bien petits, si petits! Et pourtant nous serons, peut-être le sommes-nous
déjà, utiles là où nous sommes, où nous sommes en Dieu, dans son Corps.
Incroyable!
Dieu
est, de toute éternité, c'est à dire éternellement présent, car Il EST. Dieu
pense et crée dans sa pensée, et de ses "ondes" éternelles et
infinies, de Lui-même, Il crée une création faite d'ondes multiples mais
limitées et agissant les unes sur les autres, et probablement éternelles
puisqu'elles viennent de Dieu. Dieu EST toujours, et toujours dans son éternel
présent, mais, pour sa création, il crée les temps. Et Il voit sa création
fonctionner, et Il l'aime. Il aime surtout ses petits hommes, ces perfections
qui, dans sa pensée, sont à la fois matière et esprit, synthèse étonnante. Tout
est bien réglé et les hommes sont heureux en Dieu.
Tout
est bien réglé en Dieu; mais voici le péché de Satan qui veut
"gouverner" seul ses propres petites ondes, les siennes: petites ondes,
car le démon aussi n'est qu'une créature. De plus, l'homme dans lequel, un
jour, le Verbe de Dieu s'incarnera et qu'il devra adorer, l'homme le gêne:
aussi le tente-t-il perfidement et mystérieusement. Et l'homme, un peu naïf, se
laisse avoir et s'éloigne de Dieu. Mais Dieu "rattrape" l'homme pour
le mettre à l'abri dans son Corps, le Corps du Christ et le transformer en Lui.
Cela, c'est le miracle de l'Eucharistie.
Nous
sommes en Dieu, mais Dieu est le Tout Autre. Nous sommes un composant, une cellule
de son Corps, tout en restant une vibration dans son éternelle vibration. Quand
je meurs, je quitte le temps pour entrer dans la vibration éternelle de Dieu.
Tout cela, c'est grand, c'est magnifique! Mais moi, je perds pied… Et parfois
j'ai un peu peur.
Revenons
à la foi. Une de nos grandes douleurs c'est l'apostasie de la France, et
surtout de l'Église de France. Aujourd'hui, avec les actions et les paroles
répugnantes de certains hommes politiques, nous avons parfois l'impression de
vivre un cauchemar: les Français devront-ils subir des lois ignobles sur l'euthanasie,
l'extension de l'avortement et le mariage des homosexuels, etc?…
Et cela avec l'appui de certains chrétiens catholiques qui ont été trompés? Nous
avons peur aussi quand nous relisons des passages de l'Apocalypse qui semblent
annoncer ce que nous vivons aujourd'hui. Et soudain nous nous mettons à penser
que lorsque nous disons que nous ne voyons plus clair, en réalité, c'est plutôt
l'inverse: dans la Lumière de Dieu nous sommes éblouis, douloureusement
éblouis, parce que nous voyons trop clair.
Aujourd'hui,
beaucoup de personnes âgées essaient de relire leur vie dans la vérité de Dieu.
Beaucoup de ces personnes ont été logiques, sensées et clairvoyantes. Mais comme
de nombreux chrétiens trop "bousculés" spirituellement, elles se sont
tu, ou ont été obligées de se taire. Et elles ont laissé faire. Mais que
pouvaient-elles faire? Aujourd'hui nous devons tous réfléchir avec l'aide du
Seigneur et exprimer ce que nous avons tous au fond de nos cœurs. Pensons à la
France: il y a eu trop de guerres, trop de souffrances, trop d'athéisme et
d'actions perfides de la franc-maçonnerie.
Revivons
le passé, et essayons de comprendre la cause de ce qui se passe et existe aujourd'hui. Avant le Concile Vatican 2, puisque
l'on se réfère constamment à ce Concile Vatican 2, donc, avant le Concile, nos
prêtres n'étaient pas mauvais, on peut même dire qu'ils étaient bons; pourquoi
les a-t-on tellement critiqués? L'éducation donnée aux enfants et aux jeunes
était peut-être un peu trop sévère, mais si bonne, trop bonne peut-être. Et la
sévérité dans l'éducation se retrouvait partout, dans tous les milieux sans
exception: le but était de faire des hommes dignes de ce nom et capables
d'assumer leur vie et d'être heureux. Pourquoi avoir détruit ce qui était si
bon? Il ne faut jamais oublier qu'adapter, ce n'est pas détruire.
Dans
certains milieux religieux que l'on ne cesse de critiquer, il y avait peut-être
un peu trop de rigorisme, mais l'on pouvait supprimer ce rigorisme sans tout
casser. Certes, des choses étaient à revoir dans l'Église, mais nous sommes
bien obligés de faire le constat suivant: nous avions de bons prêtres, de bons
parents, de bons éducateurs, même dans les écoles laïques, des religieux et des
religieuses dévouées. Et partout dans l'Église il y avait le respect de
l'Évangile, le respect des autres; on ne se moquait pas de ceux qui voulaient
rester purs, soit pour Dieu, soit pour donner à son futur conjoint (ou
conjointe) la preuve de sa qualité d'homme (ou de femme) respectable et capable
de volonté. On savait alors différencier le bien du mal; on se référait aux
commandements de Dieu.
Certes,
il ne faut pas dire que tout était parfait: incontestablement des adaptations,
souvent liées au progrès technique et aux découvertes récentes étaient
nécessaires. Mais l'athéisme était toujours présent et menaçant, car critiquant
constamment ce qui se faisait encore de bien et de pur. De plus il y avait
encore quelques relents de jansénisme à éliminer: et des explications bien
structurées et adaptées au divers milieux auraient été utiles. Mais le désastre
moral auquel nous assistons aurait pu être évité. Et je dois ajouter, mais ceci
est une réflexion plus personnelle, que la pauvreté dans nos pays encore chrétiens
n'avait rien avoir avec ce qu'elle est aujourd'hui. Déjà certaines personnes
clairvoyantes et informées commençaient à percevoir les désastres liés au
communisme et aux autres idéologies marxistes, socialistes; mais soudain ce fut
une explosion dramatique de mensonges avec l'arrivée de ce qui aurait dû être
un outil utile, le concile Vatican 2, mais qui fut complètement déformé par
ceux qui auraient dû, au contraire, le mettre en œuvre dans sa réalité, dans sa
vérité. Pour soi-disant être dans "l'esprit du concile", on a fait et
fait faire le contraire de ce qui était écrit dans les textes, que personne
n'avait jamais lus.
Je
reviens encore en arrière: les critiques contre les "curés", les
"bonnes sœurs", l'Église, le catéchisme, l'éducation se sont multipliées.
On a même déformé l'Évangile dont on présentait les textes tronqués. Et bien
sûr, "les prêtres étaient des hommes comme les autres…" Eh! Bien Non!
Car les prêtres sont des hommes consacrés. Et les erreurs se sont multipliées:
il ne faut pas faire trop d'efforts, il ne faut pas contrarier les enfants, il
ne faut pas mettre de notes pour éviter les compétitions (en fait on a supprimé
l'émulation indispensable). Et puis il faut comprendre les jeunes, les laisser
faire car "ils ont des choses à nous apprendre". Hélas! Je n'invente
rien!
Et
nous sommes arrivés là où nous en sommes. Ainsi dans notre église, il n'y a
plus de costume religieux, signe, dit pourtant le concile "d'appartenance
à Dieu". Le catéchisme est devenu "un parcours" qui ne parcourt
pas grand'chose… Dieu a disparu et les commandements
de Dieu aussi. Plus de morale non plus puisque tout est permis… D'ailleurs, il
ne faut plus utiliser ce mot: morale. Comme il était devenu difficile de
s'exprimer, on a remplacé la morale par l'éthique: comme ça la plupart des gens
ne comprennent plus de quoi il s'agit… Mais qu'importe: d'ailleurs toutes les
cultures, toutes les religions se valent, n'est-ce pas?... On croit rêver...
Et
aujourd'hui, force est de constater que l'ignorance règne, même l'analphabétisation, en France! Même dans l'Église, les
hérésies reviennent. Quoi faire? De toute urgence revenir au bon sens, revenir
à Dieu. Comment cela? En revenant aux sources, à l'Évangile et à l'Écriture
sainte, en prêchant le véritable amour de Dieu, donc du prochain. Mais
attention! Aimer les pauvres, ce n'est pas les assister sans fin: le véritable
amour passe par l'éducation. Enfin, et ce sera ma conclusion, il faut
impérativement et très rapidement retrouver les commandements de Dieu, source
du bonheur, donc, aussi le catéchisme de l'Église Catholique. Tout cela
n'est-il pas du simple bon sens?
Si
notre monde retrouve la foi, il retrouvera le bons sens: c'est ce dont notre
monde a le plus besoin aujourd'hui. Mais la foi, qu'est-ce c'est?