SPIRITUALITÉ SUR RADIO-SILENCE.

15 mai 2012 - Méditation pour le temps présent par Paulette Leblanc.

 

Et si tout recommençait? (3)

 

Quand nous cherchons la vérité?

 

 Nos jours, de nombreux auteurs parlent de l'Apocalypse, et semblent croire, compte tenu des problèmes financiers mondiaux, des innombrables catastrophes qui bousculent le monde, de l'accélération effroyable des progrès technologiques que l'on ne maîtrise plus, et des "puces" que l'on commence à placer dans le corps de certains malfaiteurs en attendant que tous les hommes soient marqués, certaines personnes semblent croire que nous vivons actuellement les sept plaies annoncées par l'Apocalypse. Et la plupart d'entre nous, comme toujours, nous ne savons pas, nous ne comprenons rien. Nous sommes dans un noir total. Seigneur, où est la vérité, la vôtre, votre Vérité?

 

Seigneur, Nous nous tournons vers Vous. Nous Vous prions: que devons-nous faire? Que dois-je faire? Tout au fond de nos cœurs nous avons peur, mais nous n'osons pas trop en parler, bien nous ayons tous peur? Nous sommes tous malheureux, tous les hommes sont malheureux parce Dieu a été chassé des espaces humains, de la vie de tous les hommes. Nous ne comprenons rien, Seigneur, nous avons seulement mal, très mal dans nos cœurs et dans nos intelligences: nous Vous cherchons, Seigneur, et comme souvent, nous retrouvons Jésus à Gethsémani.

 

Gethsémani… Nous ne savons pas ce qui a pu blesser si fort Jésus pour qu'Il en ait sué le sang. A-t-Il, comme cela est probable, au cours d'une ultime tentation pour qu'Il s'en aille et laisse les hommes à toutes leurs misères, a-t-Il assisté aux actions sataniques qui multiplient les péchés, lesquels ruinent aujourd'hui la civilisation chrétienne qui devrait être la civilisation de l'amour? Jésus a-t-Il ressenti dans sa chair la détresse des hommes sans Dieu? Jésus, très souvent nous conduit à Gethsémani, et nous, nous sommes si sots, si marqués par le péché et nos péchés personnels, que nous ne sommes pas capables de comprendre. Comme les apôtres avant la Pentecôte, nous sommes incapables de comprendre les Écritures, y compris celles qui parlent du Messie. Nous sommes incapables de comprendre ce que Dieu veut nous dire… Et parfois nous restons près de Jésus à Gethsémani, mais sans vraiment Le consoler comme tant de ses saints ont su le faire. Oui, nous restons là, inertes, à nous plaindre au lieu de marcher avec Lui lorsqu'Il va entamer le Chemin de sa Croix…

 

Contemplons encore Jésus, cherchons sa vérité et prions-Le. Jésus, nous sommes là, sans mot, consternés. Oui, Jésus, nous voulons Vous consoler, mais nous ne savons pas faire. Pourtant la plus grande consolation de Jésus, ce serait que nous redevenions purs, sans ces péchés qui ont marqué en profondeur tous nos êtres humains, sans nos blessures que Jésus est venu guérir. Jésus, que devons-nous faire? Et voici qu'en nos intelligences une idée revient soudain, une idée que nous croyons vieille mais dont la jeunesse nous étonne, une idée à laquelle nous devrions penser de plus en plus et constamment: revenir aux commandements de Dieu.

 

Les commandements de Dieu, commandements du bonheur. Oui, nous devons vraiment y revenir, encore et encore.

 

Un seul Dieu tu adoreras. Évidemment, il ne peut y avoir qu'un seul Dieu. Sinon, ce serait un beau champ de bataille, chaque dieu voulant avoir la suprématie sur les autres. Nous  n'osons même pas y penser. Qui, en effet, nous aurait créés? Et quels péchés aurions-nous pu commettre? Peut-être le même que celui que nos premiers parents commirent, mais multiplié par le nombre de dieux se prétendant seuls créateurs!!! Quelle pagaille! Et comment aurions-nous une chance de nous en sortir? Car, pauvres hommes, nous serions toujours des créatures, des créatures dont chaque dieu revendiquerait la propriété… On en arrive à ce que les mythologies, grecque et romaine notamment, portaient en elles; c'était à tel point que plus personne ne croyait en ces dieux auxquels il fallait cependant sacrifier…

 

Dès que l'on réfléchit, on revient vite à la vérité. Un seul Dieu tu adoreras! Un seul Dieu que nous devons aimer. Dans les textes anciens, Dieu seul, Dieu unique se manifeste fortement. Utilisant les seules paroles et événements que les juifs pouvaient comprendre à l'époque de l'Exode, Dieu dit à son peuple: "Je suis Yahweh, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude." Cela, les Hébreux qui venaient de traverser la Mer Rouge pouvaient le comprendre. Et ils avaient encore dans leurs mémoires ces souvenirs de leurs années d'esclavage en Égypte. Oui, ils pouvaient comprendre que Dieu leur dise: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face." Pour eux, les hébreux, c'était très clair; ils avaient encore devant les yeux, les images innombrables de tous ces faux dieux égyptiens, qui ne parlaient pas, qui n'entendaient  pas, qui étaient aussi morts que des pierres taillées. Car ces dieux n'étaient que des pierres taillées, des images faites de mains d'hommes. Ces pauvres Hébreux savaient, et ils comprenaient les paroles de Dieu: "Tu ne te feras pas d'image taillée, ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre."

 

Dans leur grande majorité, les Hébreux "ne se prosternèrent point devant elles et ils ne les servirent point." Les idoles ne peuvent rien, elles ne sont rien. Yahweh pouvait ajouter: "Car moi Yahweh, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu'à mille générations, pour ceux m'aiment et qui gardent mes commandements."  (Exode chapitre 20, 1 à 6)

 

Oui, Dieu peut punir l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et quatrième génération: cela est conforme à nos connaissances médicales. Nous savons tous que des tares, dues souvent au péché d'une ou de plusieurs personnes des générations antérieures peuvent se transmettre pendant quelque temps. Ces tares disparaissent relativement vite. Mais nous découvrons déjà que la Miséricorde de Dieu est immense puisqu'elle va jusqu'à mille générations pour ceux qui gardent les commandements. Ainsi, aimer Dieu et garder ses commandements, c'est découvrir l'incroyable miséricorde de notre Dieu créateur. Miséricorde qui pardonne, qui protège, qui guérit. Miséricorde amoureuse de Dieu pour son peuple et chacun de ses amis.

 

"Et le nom de Dieu, tu le respecteras infiniment." C'est normal: quand on aime, on respecte. J'aime Dieu, donc je Le respecte, et je ne vais pas Le mêler à toutes mes sauces. Et surtout je ne prendrai pas Dieu à témoin de toutes mes actions, y compris des plus viles. Non, certainement pas, car Dieu est infiniment au-dessus de moi; chacune de ses pensées sont des millions de fois supérieures aux miennes. Et surtout les pensées de Dieu sont toujours Vérité tandis que les miennes sont toujours plus ou moins erronées, en raison de ma petitesse. Car tout ce que je fais, est à mon échelle, et mes dimensions sont proches du néant, comparées aux dimensions de Dieu.

 

Dieu, je ne peux pas Le voir puisque je suis en Lui. Dieu est vérité, et mes petites vérités à moi ne sont, comme moi, que des petites manifestations, souvent déformées à cause de ma vision déformante, de la Vérité vraie et infinie de Dieu. Alors, quand je pense, quand je réfléchis, quand je cherche la Vérité, je dois toujours me dire que ma vérité à moi n'est qu'une pâle image déformée de la Vérité qu'est Dieu. Dieu est Vérité, seule Vérité qui dans sa Miséricorde me donne son Amour. Et Dieu me dit: "Si tu M'aimes, observe mes commandements. Eux seuls sont la vérité que tu cherches."

 

Dieu seul est la Vérité qu'Il exprime d'abord par ses commandements; et parfois, par certains événements, Il nous exprime curieusement, soit ce qu'Il ne souhaite pas que nous fassions, soit, au contraire, ce qu'Il désire que nous fassions pour Lui. Et l'actualité, malgré toute sa laideur, nous le fait souvent découvrir. Ainsi, la campagne menée pendant des mois pour l'élection présidentielle était devenue de plus en plus abjecte; mais cette campagne aura eu au moins le mérite de nous dévoiler une vérité que l'on a tellement cherché à tenir cachée: la France n'est plus un pays chrétien. Cela nous  commençons à l'entendre ouvertement, et certains disent "qu'il faut comprendre qu'une nouvelle culture remplace en France la culture chrétienne." Quant à Dieu, qui est quand même notre Créateur, on n'en parle plus dans les médias, quels qu'ils soient. De Jésus non plus…

 

Comment en est-on arrivé là? Ne devrions-nous pas, d'abord, faire cesser les divisions qui brisent l'Église. De nombreuses personnes ont déjà commencé, mais il faudrait faire davantage. Comment? Tout d'abord en revenant à l'éducation, au catéchisme et aux commandements de Dieu, et à la prière et à l'adoration. Et puis, peut-être en remettant les saints en honneur, ces pauvres saints qui ont été mis sous le boisseau depuis de longues années. On découvrirait alors les merveilles que fait le Seigneur pour nous, les hommes. Et il serait indispensable de préciser un certain nombre de points concernant la foi, et surtout concernant l'Eucharistie. En un mot, nous devons revenir à la foi, donc à la vérité. Mais quelle vérité?